Détection électronique des fuites ou comment chercher une aiguille dans une botte de foin!
Qui d’entre vous connaît l’expression « chercher une aiguille dans une botte de foin » ?
Elle tire sa source d’un niveau de difficulté quasi absolu voire impossible !
Bien que l’on vous ait présenté dans un article précédent ce que représente la détection électronique de fuites https://thermoopoint.com/detection-electronique-des-fuites/ (Electronic leak detection (ELD) ou Electronic Vector Mapping (EVM)), laissez-nous maintenant vous faire la démonstration de l’efficacité de ces procédés.
Dans les faits, nos interventions sont déterminantes pour une grande majorité de projets et principalement lors de procédés à recouvrement de membrane soit ; des systèmes de toiture inversée incluant les toitures végétales, les toitures dont l’isolant et la surface recouvrent la membrane d’étanchéité, les stationnements, etc. Le tout réalisé selon la norme ASTM D7877.
Bien entendu, chaque projet ou situation demandera une préanalyse des conditions, à savoir :
- le type de substrat,
- le type de membrane (liquide ou soudée),
- l’accessibilité de ces dernières (à découvert ou déjà recouverte),
- sans oublier les conditions météorologiques et Mère Nature.
Comme déjà fait mention dans l’article précédent, il existe ;
Deux types de détection électronique des fuites
Détection électronique des fuites sur surface sèche (Dry roof)
DRY Roof = haute tension = équipement balai, peigne
Détection électronique des fuites sur surface mouillée (Wet roof)
WET Roof = basse tension = équipement bâtons tiges
Voici donc quelques exemples où chacun des systèmes de détection a permis de cibler de façon précise «l’aiguille dans la botte de foin!»
Cas no1
Un premier exemple consiste à l’utilisation du mode de détection « Wet Roof » pour un système inversé complété où des infiltrations d’eau étaient problématiques.
La nature de complexité du projet étant reliée à la composition même du système en place, soit ; Pontage d’acier, panneau support, membrane liquide, polyéthylène de protection, 2 épaisseurs d’isolant polystyrène extrudé en quinconce, toile filtrante et gravier de rivière.
Le niveau de difficulté résidait au fait que la transmission du signal se trouvait décalée entre la surface visible et la source même de la brèche ou de la déficience à cause de l’effet indirecte de transmission au travers les éléments en quinconce.
Cas no 2
Ce deuxième exemple a requis l’utilisation de l’équipement « DRY roof » pour un système inversé également mais en mode de validation avant le recouvrement des surfaces par l’isolant, toiles filtrantes, panneaux drainants, membrane anti-racine, sable et gravier et recouvrement de végétation ou de pavage d’asphalte selon les zones et plan d’implantation.
La composition de la membrane d’étanchéité consiste en deux épaisseurs de membrane élastomère soudées directement sur pontage de béton structural.
L’intervention consistait à valider si les membranes étaient toujours intactes suivant le passage de plusieurs intervenants en cours de chantier. Résultat : sur une section d’environ 12 000 pi.ca soit environ 25% de la surface totale, plus de 75 perforations ont fait l’objet d’observations et de réparations.
Cas no 3
Ce troisième exemple a requis l’utilisation de l’équipement « DRY roof » pour un système inversé également en mode de validation avant le recouvrement des surfaces par l’isolant, toiles filtrantes, panneaux drainants et coulée de béton à titre de stationnement extérieur
La composition de la membrane d’étanchéité consiste en deux épaisseurs de membrane liquide renforcée de fibre de verre adhérée directement sur pontage de béton structural.
La complexité du projet se situe au niveau de la période de l’année avec température plus froide où le mode de validation par immersion (flood test) prévu au devis ne pouvait plus être pratiqué efficacement, ni l’utilisation du mode « WET Roof » dont la température d’utilisation requiert des températures minimales de 4oC.
Dans un cas comme celui-ci, en mode progressif d’installation à moins d’une journée, l’intervention a pu s’effectuer. La coordination avec les intervenants est cruciale afin de pouvoir œuvrer dans de bonnes conditions et sur surface non humide. Sur une section d’environ 10 500 pi.ca., plus de 10 perforations ont fait l’objet d’observations et de réparations.
Certains détails peuvent paraître banaux lors de la mise en place des membranes liquides, mais des failles sont toujours possibles. Dans ce cas présenté, une vis auto-taraudeuse de très petite taille est suffisante pour créer une déficience avec des problèmes à long terme plus que difficiles à retrouver une fois tous les éléments supérieurs mis en place.
Conclusion
Ces systèmes de détection ne sont pas une solution miracle et se veulent de recevoir une double validation et une réparation immédiate permettant d’obtenir une étanchéité durable et efficace à long terme.
Cependant, à ce jour, ce sont les meilleures méthodes pour répondre à la fameuse question « Pouvez-vous me trouver l’aiguille dans la botte de foin ? » ou, en mode traductive du langage de toiture, cette phrase pourrait se traduire par « Pouvez-vous trouver d’où provient cette fuite récurrente que personne ne semble être en mesure de cibler et d’y apporter le bon correctif une fois pour toute ?!? »
De plus en plus de requêtes proviennent en cours de production de devis ou en cours d’exécution de travaux d’étanchéité avant le recouvrement par l’isolation ou tout autre élément rendant les membranes non visibles. De ce fait, cela peut aider à « Prévenir plutôt que guérir ! »
Pour de plus amples renseignements, nous demeurons disponibles pour vous.
Nous combinons thermographie, détection électronique des fuites et expertise pour vous permettre de garder vos systèmes de toiture en bon état beaucoup plus longtemps.